Mirabaud et la voile
Passion de la régate, amour du Léman
A titre privé ou au nom de la banque, la famille Mirabaud hisse haut les voiles depuis au moins 1888. Rencontre avec Nicolas Mirabaud autour du passionnant engagement familial en faveur des sports nautiques, du Lac Léman aux océans du Globe.
Le saviez-vous ? Bien qu’elle ne touche aucune mer, la Suisse est le second pays, après la Nouvelle-Zélande, à compter le plus grand nombre d’amateurs de voile ! Et les plus de 100’000 navigateurs que compte la Confédération se trouvent essentiellement en Suisse romande. La raison en est évidente : la région abrite le plus grand lac alpin, le Lac Léman. Cette gigantesque étendue d’eau est l’endroit rêvé pour s’adonner aux sports nautiques. Enchâssé entre Alpes et Jura, le lac bénéficie d’une grande variété de vents dont la Bise, le Joran, la Vaudaire, le Morget, le Bornan, le Jaman ou le Séchard, pour n’en citer que quelques-uns. Un fabuleux terrain de jeu pour tous les amateurs de voile. Parmi ceux-ci, la famille Mirabaud.
... Les Mirabaud ont toujours eu un lien privilégié avec le Léman et la voile, particulièrement la voile de compétition
La première preuve tangible de la passion des Miraubaud pour la voile est une photo : une image datant de 1888 montrant le Squaw, l’un des premiers voiliers de course du Léman. Il appartenait à Ivan Mirabaud, associé de la banque familiale fondée en 1819. « Les Mirabaud ont toujours eu un lien privilégié avec le Léman et la voile, particulièrement la voile de compétition », selon Nicolas Mirabaud, Associé gérant. «
Ce sport reflète une image qui nous correspond, qui allie développement technologique et développement durable. Surtout, il véhicule une notion de partage où l’humain demeure au centre. Des hommes et des femmes qui défendent des valeurs de conviction, d’indépendance, de responsabilité et de passion. »
Une vision qui se reflète dans l’engagement de Mirabaud auprès du Bol d’Or, plus importante régate du monde en bassin fermé, dont la première édition a eu lieu en 1939. En 1940 déjà, une femme se classait deuxième. Et en 1944, Riquette Thévand l’emporta à bord de son voilier Vega. Il faudra attendre 66 ans avant d’assister à nouveau à la victoire d’une femme grâce à Dona Bertarelli, en 2010. Le succès de cette épreuve, à laquelle Mirabaud associe officiellement son nom depuis 2005, réside dans sa popularité basée sur un concept simple : les concurrents s’élancent au large de la Société nautique de Genève jusqu’au Bouveret et retour, parcourant ainsi une distance théorique minimale de 123 km. « Il n’y a pas vraiment d’autres compétitions sportives où navigateurs professionnels et amateurs participent côte à côte,» explique Nicolas Mirabaud.
« Environ 500 bateaux barrés par quelque 3000 fins régatiers y prennent part, dont des marins au palmarès fourni. Qu’il s’agisse d’Eric Tabarly, Loïck Peyron, Ellen MacArthur, Florence Arthaud ou encore Russell Coutts – triple vainqueur de la Coupe de l’America –, les plus grands marins ont participé à ce rendez-vous incontournable de la voile, voire l’ont remporté.
Au-delà de Genève et son lac, l’investissement de Mirabaud dans les sports nautiques est aussi visible dans les 15 autres villes où le groupe est présent, ainsi qu’à l’international.
« Nous avons soutenu l’aventurier Mike Horn lors de son périple autour du Cercle arctique. Nous avons également été partenaires de Dominique Wavre pour différentes courses dont le Vendée Globe, de l’écurie Spindriftde Dona Bertarelli et Yann Guichard ou encore de l’équipe féminine anglaise de voile qui a décroché l’or aux Jeux olympiques de Pékin, pour ne citer que quelques exemples, » poursuit Nicolas Mirabaud.
200 ans d’histoire, Mirabaud a déjà vécu de nombreuses crises, mais 2020 sera à marquer d'une pierre noire. Alors que même la Seconde Guerre ne l’avait pas arrêté, le Bol d’Or Mirabaud n’a pas pu avoir lieu cette année, pour la première fois depuis sa création. « Le COVID-19 a et aura un impact sur l’économie, mais il est important que des événements tels que le Bol d’Or Mirabaud puissent demeurer. En tant que partenaires de cette régate, nous avons assuré le comité d’organisation de notre soutien présent et futur. Ceci dit, la santé de chacun prime, et sans attendre les restrictions préconisées par les autorités, nous avons estimé, de concert avec le comité d’organisation, qu’aucun un risque ne devait être pris en 2020 », souligne Nicolas Mirabaud. « Nous espérons que la prochaine édition pourra se dérouler dans les meilleures conditions. Réservez déjà la date : le samedi 12 juin 2021. »
L’avenir, un sujet qui tient justement à coeur à Nicolas Mirabaud. « La catégorie TF35 représente le futur de la voile sur le Léman. Grâce à leurs foilers, ces catamarans glissent au-dessus de l’eau à une vitesse inégalée. En 2008, nous avions financé le Mirabaud LX, premier voilier à pouvoir naviguer sans coque et à s’élever au-dessus de la surface. L’ancêtre des TF35 en quelque sorte. La voile existe depuis des milliers d’années, mais, grâce à l’innovation, les navigateurs arrivent toujours à améliorer la performance. Le Léman, et ses vents si différents, est le laboratoire grandeur nature idéal pour tester les dernières innovations de la voile. Pour Mirabaud, c’est une satisfaction de pouvoir soutenir cette évolution.»
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