ARTIST BY NATURE
THE ChÂTILLON GRAVEYARD
Bienvenue à Châtillon, en province de Luxembourg. Il y a quelques années, avant 2010 très exactement, des centaines de voitures abandonnées décoraient la clairière des environs. À l’époque, ce spectacle a été immortalisé. En voici l’histoire.
Sur ces incroyables clichés, on peut observer que la nature a pris possession de la mécanique. On y voit quelques voitures d’avant-guerre mais la majorité de celles-ci ont été produites après-guerre, à l’image de la Volkswagen Coccinelle. Pourtant, deux histoires différentes se sont répandues au sujet du Châtillon Car Graveyard : certains racontent que les soldats américains y ont abandonné leurs voitures après la guerre, les frais de transport étant trop élevés, tandis que le journaliste et historien Ronan Glon possède, quant à lui et selon nous, une version des faits plus plausible.
... lorsqu’au printemps 1967 les Canadiens se sont retirés de Marville, les voitures se sont accumulées dans le petit village de Châtillon, du garage jusqu’à l’entrée de la clairière.
Au début des années 50, le Canada décide de construire plusieurs bases aériennes en Europe, dont une à Marville, en France. Cette base étant non loin de Virton (à 15 km de Châtillon), plusieurs soldats canadiens avaient décidé de s’y installer. Du côté de Châtillon, un mécanicien avait donc eu la bonne idée de se spécialiser dans les voitures américaines et importées au Canada, pour répondre à la demande des soldats. Mais lorsqu’au printemps 1967 les Canadiens se sont retirés de Marville, les voitures se sont accumulées dans le petit village de Châtillon, du garage jusqu’à l’entrée de la clairière. Le caractère « trop » collectionneur de voitures en tout genre – européennes également – du mécanicien, châtillonnais n’a pas aidé…
Début des années 2000, le vieux monsieur s’est éteint, laissant derrière lui des centaines de voitures telles que des VW Cox, Panhard PL17, Pontiac Chieftain, Opel Kapitan, Renault Dauphine, Studebaker Champion, Ford Thunderbird et Cortina, etc. Ironie du sort : son fils est devenu échevin de la commune, responsable de l’environnement. C’est justement pour ces raisons qu’en 2010, après 2 semaines de nettoyage intensif, les carcasses ont quitté la forêt, ne laissant derrière elles, que ces précieux clichés souvenirs…
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